Sur les pas de nos fondateurs
les Filles de la Croix expliquées aux élèves
L’Ensemble Scolaire Saint André a été fondé en 1847 sur son emplacement actuel, par la Congrégation des Filles de la Croix.
Il s’intègre dans un réseau d’établissements de la Congrégation, présents en région parisienne, dans le sud ouest de la France mais aussi en Italie, en Espagne, au Canada, en Argentine, en Uruguay, au Brésil et en Côte d’Ivoire.
Saint-André relève donc de cette Congrégation qui donne mission aux Chefs d’Etablissement de faire vivre un Projet Educatif en accord avec les Textes Fondateurs de cette Tutelle.
Saint André relève également de l’Eglise et donc de l’autorité du Diocèse de Créteil et de Son Evêque. A ce titre, l’Etablissement œuvre en lien avec la Paroisse.
Saint André relève enfin de l’Etat car c’est un établissement sous contrat d’association. Il est donc lié aux instructions officielles quant au contenu des programmes, l’évolution de sa pédagogie et la formation des enseignants.
Notre Ensemble scolaire par sa situation géographique et son histoire, est très lié à la vie de Nogent et des Nogentais.
Il est à la fois un lieu d’apprentissage, d’Education et de Vie, où chaque élève est reconnu dans sa globalité comme une personne à part entière.
C’est un lieu de formation de l’Esprit et d’épanouissement de la Personne, qui nourrit et soutient, pour amener chaque élève au meilleur de lui-même.
Catherine SCHLEGEL
Cheffe d'établissement
Ce texte se veut mémoire et appel afin que, tous ensemble, Laïcs et Filles de la Croix, dans la diversité de nos engagements et de nos appartenances, nous veillons à ce qu'un enseignement de qualité soit offert aux jeunes "dans un climat évangélique de liberté, de charité.
En cela, nous serons fidèles à ce qu'ont voulu Saint André-Hubert et Sainte Jeanne-Elisabeth :
"Représenter, par toute notre vie, la simplicité de l’Évangile"
Des origines :
Au début du XIXème siècle, le Père André-Hubert Fournet voit l'ignorance et la pauvreté de la population dans les paroisses qui lui sont confiées autour de Saint Pierre de Maillé, au diocèse de Poitiers.
Sur son conseil, Jeanne-Elisabeth Bichier, rassemble chez elle, à la Guimetière, commune de Béthines, les personnes du village.
Outre les réunions de prière, elle visite les pauvres, soigne les malades, fait le catéchisme aux enfants, leur apprend à lire et à compter, accompagne les mourants.
Un peu plus tard, elle séjourna à la Providence à Poitiers pour y apprendre les structures de la vie religieuse, elle y reçoit cet appel pressant du père André-Hubert :
"A quoi pensez-vous ma fille de prolonger votre séjour dans une maison de paix alors que Dieu vous appelle au combat? Il y a ici des enfants qui ne connaissent pas les premiers principes de la religion et qui n'ont personne pour les instruire."
Elle revient à Béthines et avec quatre amis dont sa femme de chambre, elle donne son temps, son cœur, ses forces, aux malades, aux pauvres, aux enfants?
En 1806, elle part avec ses compagnes s'installer à Saint Pierre de Maillé. Elles hébergent dans leur maison des malades, des orphelines.
Ces cinq jeunes filles, premières Filles de la Croix, se consacrent au Seigneur par de voeux et deviennent religieuses en février 1807.
Dans le texte des premières Constitutions qui devaient orienter la vie des sœurs, André-Hubert écrivait :
"Le but de l'Institut est de représenter la simplicité de l’Évangile par son esprit, sa vie et ses œuvres."
tandis que Elisabeth précisait :
"Je crois qu'on doit embrasser toute espèce de bonnes œuvres :
-le soulagement des pauvres, des malades dans leurs maisons et dans la nôtre,
-l'instruction des filles et des petits garçons pauvres, à la maison et partout où on peut leur apporter l'instruction.
Notre but est de secourir les malades et instruire les plus abandonnés."
Aux origines de la congrégation
Soeur Elisabeth exprime ici, la manière dont les sœurs concrétisent leur foi et leur consécration religieuse.
Les préoccupations de la Fondatrice en matière de services aux pauvres et aux démunis débordent le cadre de l'institution ecclésiale et sont reconnues par les autorités civiles.
En 1819, une circulaire du Ministère de l'Intérieur engage les autorités départementales à ouvrir des établissements de Filles de la Croix, promettant même des fonds aux communes qui ne pourraient pas en couvrir les frais.
Dans ce monde troublé, en pleine mutation, des lendemains de la Révolution, André-Hubert et Jeanne-Elisabeth sont provoqués par les situations d'ignorances et de pauvreté, qui mettent et maintiennent le peuple à la merci de toute influence, le privant de sa dignité d'homme et par conséquent de fils de Dieu.
Désireux de transmettre la foi de l’Église, ils ont su reconnaître en l'homme l'image de Dieu.
Homme et femme de courage et d'action, ils ont cherché à répondre aux problèmes de leur temps, selon les appels de l’Évangile.
En 1820, la maison de St Pierre de Maillé est devenue trop petite, la nouvelle communauté viendra s'installer à la Puye, dans un ancien couvent de Fontevristes qui sera, désormais, la Maison-Mère des Filles de la Croix.
Leur vie est venue jusqu'à nous.
Ils nous lèguent un esprit, selon l'évangile, un esprit de simplicité, de service.
C'est dans cet esprit que les Filles de la Croix ont continué leur mission auprès des enfants. Elles la partagent avec tous ceux qui, avec elles, portent souci de l'instruction et de l'éducation des jeunes.